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6 Eléments courants
HTML distingue deux types d'éléments?: les éléments de niveau texte et les éléments de
niveau bloc. Les premiers qualifient du texte courant à l'intérieur d'un paragraphe, les seconds
impliquent généralement un saut de ligne avant et après l'élément. Une étiquette ouvrant un élément
de niveau bloc ferme implicitement tout paragraphe précédemment ouvert.
6.1 Balisage de texte courant
Ces éléments de bas niveau qualifient de courtes séquences de mots, au plus une phrase
généralement, afin de préciser leur fonction sémantique dans le document. Voici quelques
exemples d'utilisation de ces éléments :
...
<p><cite>Alice au Pays des Merveilles</cite> par Lewis Caroll
<p>La boucle <code>for (i=0; i<12; i++)</code> est équivalente à...
<p>Tapez <kbd>cd</kbd> à la ligne de commande pour revenir...
<p><strong>Important :</strong>Bien apparier les tags de début et...
<p>Dans ce cas il ne faut <em>surtout pas</em> céder à la panique !
...
Tableau 3 : Eléments de niveau texte
<ACRONYM>
| Une abréviation (WWW, FTP, URL ...)
|
<CITE>
| Le titre d'un document cité en référence
|
<CODE>
| Un court morceau de code (informatique, mathématique,...) Pour des extraits plus
longs (plusieurs lignes), on préférera utiliser PRE .
|
<EM>
| Un extrait devant être mis en évidence (généralement rendu en italique)
|
<KBD>
| Un texte tel qu'un utilisateur devrait le taper au clavier.
|
<SAMP>
| Un exemple de sortie générée par un programme un script, etc....
|
<STRONG>
| Mise en évidence forte (généralement rendu en gras).
|
<VAR>
| Une variable muette.
|
<DFN>
| Une définition.
|
<SUB>
| Texte à rendre en indice.
|
<SUP>
| Texte à rendre en exposant.
|
Outre ces éléments, les normes antérieures à HTML 4.0 prévoyaient un certain nombre
d'éléments permettant de préciser la typographie à employer. Ces éléments sont désormais déconseillés
et ont été remplacés par les feuilles de style, toutefois on les retrouve parfois pour des
raisons de compatibilité avec des visualiseurs plus anciens.
Tableau 4 : Eléments typographiques (déconseillés)
Elément
| Description
|
---|
<TT>
| Texte à rendre en police télétype (à largeur fixe).
|
<I>
| Texte à rendre en italique.
|
<B>
| Texte à rendre en gras
|
<U>
| Texte à rendre souligné
|
<STRIKE>
| Texte à rendre barré.
|
<BIG>
| Texte à rendre dans une taille plus grande que la taille courante
|
<SMALL>
| Texte à rendre dans une taille plus petite que la taille courante
|
<FONT>
| Change les attributs de la police d'affichage
|
| SIZE
| Taille relative de la police (1 à 6). La police par défaut est de taille 3. La spécification peut être
absolue (1 à 6) ou relative (+x ou -x) à la taille par défaut ou déclarée dans l'élément BASEFONT .
|
COLOR
| Couleur de la police.
|
FACE
| Nom de la police à utiliser.
|
Certains éditeurs HTML font parfois peu de cas de la différence entre éléments logiques
et éléments physiques, cette distinction est toutefois importante : utiliser I
ou EM
n'est pas indifférent
même si le texte ainsi balisé est présenté de la même façon par la plupart des visualiseurs
graphiques. Il faut utiliser les feuilles de style (ou à défaut du balisage physique) quand
c'est un type de spécifique d'effet textuel qui est recherché et plutôt du balisage logique pour
mettre l'accent sur une valeur sémantique. Ainsi l'utilisation d'une mise en italique forcée par
une feuille de style ou l'élément physique I
là où on recherchait le renforcement d'un terme
peut conduire à une absence totale de mise en évidence si le document est visualisé sur un système
ne permettant pas le rendu en italique (par exemple un visualiseur texte simple ou par synthèse
vocale). L'utilisation du balisage logique adéquat EM
permet au contraire de mettre quand
même en évidence le terme par un autre moyen. Le plus souvent c'est un balisage logique qui
est nécessaire et qu'il faut donc préférer. Attention en particulier lors de l'utilisation d'éditeurs
WYSIWYG HTML et surtout de convertisseurs à partir de traitements de texte : ces éditeurs
cachent le balisage employé et ont une fâcheuse tendance à utiliser du balisage physique inapproprié.
6.2 Eléments de niveau bloc, paragraphes
Ces éléments permettent d'organiser la structure du document en blocs. Ce sont des éléments
de haut niveau, ils s'organisent en séquence et ne peuvent s'imbriquer mais peuvent contenir
des éléments de texte (Tableau 3).
En toute généralité un document est composé d'une suite hiérarchique de parties elles-mêmes
divisées en sous-parties qui en dernier lieu contiennent des paragraphes ou d'autres types
de blocs (listes, formulaires, tableaux, etc...). Les éléments H2
à H6
permettent de donner un
titre à chacun des niveaux d'imbrication des sous-parties. L'élément H1
sert à titrer le document
dans son ensemble et ne doit apparaître qu'une fois au début de chaque document. C'est une
erreur de sauter un niveau de titre, de titrer par exemple le document avec H2
sous prétexte que
"le titre est trop gros avec H1
". En effet les Hn
indiquent la structure logique du document et pas
une taille, les feuilles de style permettent de spécifier ces tailles.
Voici un exemple de structure de corps de document correcte:
...
<BODY>
<H1>HTML en 10 leçons</H1>
<H2>1 Leçon 1</H2>
<P>Dans cette première leçon nous allons voir...
<H3>1.1 La théorie</H3>
<P>La théorie est simple...
<H3>1.2 La pratique</H3>
<P>Voici un petit exercice maintenant...
<H2>2 Leçon 2</H2>
<P>Dans cette deuxième leçon nous allons voir...
<H3>2.1 La théorie</H3>
<P>La théorie est simple...
<H3>2.2 La pratique</H3>
<P>Voici un petit exercice maintenant...
</BODY>
...
Tableau 5 : Eléments de niveau bloc
<H1>.<H6>
| En-tête de section. H1 est le plus gros titre, il ne doit être utilisé qu'une fois pour
le titre du document. H6 est le plus petit sous-titre.
|
| ALIGN (DECONS.)
| LEFT,CENTER,RIGHT . Alignement du titre
|
<P>
| Un paragraphe. L'étiquette finale est optionnelle.
|
| ALIGN (DECONS.)
| LEFT,CENTER,RIGHT . Alignement du paragraphe
|
<ADDRESS>
| Bloc d'adresse de l'auteur
|
<PRE>
| Un paragraphe préformatté. Utilisé généralement pour inclure du code source.
Les retours à la ligne et les tabulations sont respectés par le visualiseur.
|
| Contient
| Eléments texte (voir Tableau 4), A (voir Tableau 10), BR
|
<BLOCKQUOTE>
| Bloc provenant d'une autre source. Généralement une citation.
|
<DIV>
| Une division du document. Utilisé pour donner des propriétés stylistiques à un
bloc de texte regroupant plusieurs autres éléments de niveau bloc.
|
| ALIGN (DECONS.)
| LEFT,CENTER,RIGHT . Alignement de la division
|
Contient
| Tout élément autorisé à l'intérieur de BODY, c'est-à-dire en particulier des éléments
de niveau bloc
|
6.3 Séparateurs
Les sauts de ligne dans le fichier source du document sont considérés comme de simples
caractères d'espacement. Le visualiseur coupe les lignes en fonction de sa largeur d'affichage.
Pour forcer un saut de ligne à l'intérieur d'un paragraphe il faut utiliser l'élément BR
. Pour empêcher
un saut de ligne entre deux mots il faut utiliser un espace insécable représenté par l'entité
<P>
Ce saut de ligne
est considéré comme un espace<br>
L'élement <code>BR</code> insère un saut forcé
</P>
Ce paragraphe est usuellement représenté comme ceci :
Ce saut de ligne est considéré comme un espace
L'élément BR
insère un saut forcé
Tableau 6 : Eléments séparateurs
<BR>
| Un retour à la ligne. Pas d'étiquette finale. Pas de contenu.
|
| CLEAR (DECONS.)
| Insère un saut suffisamment haut pour que le texte suivant ne commence pas à
côté d'une image se trouvant sur la ligne. Les valeurs possibles: LEFT , RIGHT ,
ALL assurent respectivement qu'il n'y a pas d'image à gauche, à droite et nulle
part sur la ligne.
|
<HR>
| Barre de séparation horizontale.
|
| ALIGN (DECONS.)
| Alignement du séparateur (LEFT , RIGHT ou CENTER )
|
NOSHADE (DECONS.)
| Supprime l'effet d'ombré
|
SIZE (DECONS.)
| Epaisseur en pixels.
|
WIDTH (DECONS.)
| Largeur en pixels ou en pourcentage
|
6.4 Listes
HTML 4.0 offre de nombreux éléments permettant de construire des listes ou des énumérations.
Ces listes peuvent être généralement imbriquées les unes dans les autres. Les 3 types
fondamentaux de listes sont : la liste simple UL
où chaque terme de la liste est précédé d'un point
ou d'un signe similaire, la liste ordonnée OL
où les termes sont précédés d'un numéro d'ordre,
la liste de définitions DL
où chaque terme, désigné par l'élément DT
peut-être accompagné d'une
définition désignée par l'élément DD
.
Tableau 7 : Eléments de liste (exemples)
Type de Liste
| Exemple de Code
| Représentation
|
---|
Liste Simple
|
<H1>Fruits :</H1>
<UL>
<LI>Pommes
<LI>Poires
<LI>Oranges
</UL>
|
|
Liste Ordonnée
|
<H1>Procedure</H1>
<OL>
<LI>Etape 1
<LI>Etape 2
</OL>
| - Etape 1
- Etape 2
|
Liste de Définitions
|
<H1>Glossaire</H1>
<DL>
<DT>HTML
<DD>Hypertext...
<DT>SGML
<DD>Standard...
</DL>
| - HTML
- Hypertext Markup Language
- SGML
- Standard Generalized ...
|
Tableau 8 : Eléments de liste simple (UL
, OL
, LI
)
<UL>
| Une liste simple. Ne peut contenir que des éléments LI .
|
| TYPE
| Le type de signe à afficher devant chaque entrée de la liste : DISC , CIRCLE , SQUARE .
|
<OL>
| Une liste ordonnée. Ne peut contenir que des éléments LI .
|
| TYPE
| Le type de numérotation à utiliser: 1 , chiffres arabes, a , lettres minuscules, A , lettres majuscules,
i , chiffres romains minuscules, I , chiffres romains majuscules.
|
START
| Le nombre initial de la séquence.
|
<LI>
| Un élément de liste UL ou OL . L'étiquette finale est facultative. LI peut contenir des éléments de
type texte (Tableau 3), de type bloc (Tableau 5), des listes, des formulaires, des tableaux ainsi
que A , IMG , HR , BR , etc...
|
| TYPE
| Le type de signe ou de numérotation à utiliser. Les valeurs possibles sont les mêmes que
celles autorisées pour l'attribut TYPE de l'élément dans lequel se trouve l'élément LI
|
VALUE
| Le nombre à utiliser (dans une liste OL ).
|
Tableau 9 : Eléments de liste de définition
<DL>
| Une liste de définitions. Ne peut contenir qu'une séquence d'éléments DT et DD .
|
<DT>
| Un terme à définir. L'étiquette finale est facultative. Contient des éléments de type texte
(Tableau 3) et A , IMG , BR , etc...
|
<DD>
| Une définition. L'étiquette finale est facultative. Contient des éléments de type texte
(Tableau 3) de type bloc (Tableau 5), des listes, des formulaires des tableaux ainsi que A , IMG ,
HR , BR , APPLET , MAP
|
6.5 Ancres et liens hypertexte
Un lien hypertexte HTML établit une relation orientée entre une source et une destination.
Un lien est exprimé par un élément A
ou LINK
. LINK
ne peut intervenir que dans l'en-tête d'un
document à l'intérieur d'un élément HEAD
alors que A
ne peut intervenir que dans le corps du
document à l'intérieur de l'élément BODY
. Une des extrémités du lien est définie par l'élément
lui-même, l'autre extrémité étant définie par l'attribut href
de l'élément. Toute extrémité de
lien identifie une ressource atteignable sur le World Wide Web : un document, une position à
l'intérieur d'un document, une image, une séquence vidéo, etc...
On appelle ancre ou point d'ancrage une zone à l'intérieur d'un document pouvant contenir
plusieurs éléments et pouvant être utilisée comme extrémité d'un lien. Les ancres sont
construites grâce à l'élément A
muni de l'attribut name
ou bien par l'attribut id
supporté par la
plupart des éléments. Les ancres permettent de donner un nom à un endroit précis du document
afin de pouvoir y faire référence dans un lien :
Typiquement un lien se présente de la façon suivante :
Consulter <a href="http://www.epfl.ch">le site officiel de l'EPFL</a>
et présenté de la façon suivante par un navigateur graphique classique :
Consulter le site officiel de l'EPFL
La portion de texte soulignée est alors active et l'utilisateur peut cliquer dessus de manière
à ce que le navigateur télécharge et affiche le document désigné.
Note: Il est interdit d'imbriquer des liens ou des ancres.
Tableau 10 : Hyperliens et ancres (A
et LINK
)
<A> <LINK>
| Cet élément permet de définir un lien et/ou une ancre dans le corps d'un document.
|
| NAME
| Cet attribut indique que l'élément définit une ancre dont le nom est la valeur de l'attribut
|
HREF
| Cet attribut indique que l'élément définit un lien hypertexte dont la deuxième extrémité est
désignée par la valeur de cet attribut (un URL). Le texte contenu dans l'élément est mis en
évidence et l'utilisateur peut l'"activer" (en cliquant dessus, par exemple) pour consulter la
ressource spécifiée.
|
REL
| Cet attribut indique que l'élément lui-même est la source du lien, la destination étant indiquée
par l'attribut href . La valeur de cet attribut indique le type de relation établi par le lien.
|
REV
| Cet attribut indique que l'élément lui-même est la destination du lien, la source étant indiquée
par l'attribut href . La valeur de cet attribut indique le type de relation établi par le lien.
|
TITLE
| Suggère un titre pour la ressource accessible par l'hyperlien
|
TARGET
| Utilisé dans un document multi-cadres (voir § 5.6) pour spécifier le cadre cible où afficher le
document spécifié par l'URL href .
|
L'élément LINK , uniquement valide en en-tête de document dispose de la même sémantique de lien (et des
mêmes attributs sauf name ) que l'élément A .
|
HTML 4.0 prédéfinit un certain nombre de types de lien comme valeurs possibles des attributs
REL et REV de l'élément LINK. Ces types sont conventionnels mais non limitatifs :
contents
- Le lien renvoie à une table des matières
index
- Le lien renvoie à un index du document
glossary
- Le lien renvoie à un glossaire
copyright
- Le lien renvoie à une déclaration de copyright
next
- Le lien renvoie vers le document suivant si le document courant fait partie d'une série. Cette valeur est généralement utilisée avec l'attribut
rel
.
previous
- Le lien renvoie vers le document précédent si le document courant fait partie d'une série. Cette valeur est généralement utilisée avec l'attribut
rev
.
start
- Le lien renvoie vers le premier document de la série dont fait partie le document courant.
help
- Le lien renvoie vers un document d'aide au sujet du document courant.
alternate
- Le lien définit une version alternative du document, par exemple dans un autre langue.
made
- Le lien renvoie vers l'auteur du document. Cette valeur est généralement utilisée avec l'attribut
rev
. Une construction typique est :
<link rev="made" href="mailto:Oscar.Figueiredo@epfl.ch">
6.6 Incrustations
HTML 4.0 offre des moyens d'incruster divers objets dans le flot du texte, les images en
sont l'exemple le plus répandu mais on trouve également des applets ou d'autres documents.
6.6.1 Images (IMG)
Quoique HTML 4.0 voudrait imposer l'élément OBJECT
, plus générique, l'élément IMG
demeure de très loin le plus répandu pour inclure des images dans le cours du texte puisque sa
définition remonte aux toutes premières versions du langage.
...
<P>L'icône <IMG alt="NEW" align="middle" src="images/new.gif"> sert
à signaler une entrée récente.
...
ou de façon équivalente, en utilisant l'élément OBJECT
:
...
<P>L'icône <OBJECT data="images/new.gif">NEW</OBJECT> sert
à signaler une entrée récente.
...
Ce qui donne :
L'icône sert à signaler une entrée récente.
L'attribut alt
est primordial car il offre un contenu alternatif pour les visualiseurs qui ne
pourraient afficher l'image soit pour des raisons techniques (visualiseur texte, synthèse vocale
ou autre) soit parce que cet affichage a été désactivé par l'utilisateur.
Tableau 11 : Images (IMG
)
<IMG>
| Une image incrustée dans le texte. Pas d'étiquette finale. Pas d'élément contenu.
|
| SRC (OBLIG.)
| L'URL identifiant l'image.
|
ALT (OBLIG.)
| Texte à afficher à la place de l'image si l'utilisateur préfère ne pas avoir d'images
ou si le visualiseur ne les supporte pas.
|
HEIGHT (DECONS.)
| Hauteur (en pixels) de l'image.
|
WIDTH (DECONS.)
| Largeur (en pixels) de l'image.
|
ISMAP
| L'image est une carte cliquable dite côté serveur (§ 6.6.2). Cet attribut ne peut-
être présent que si l'élément IMG est imbriqué dans un hyperlien A . Le visualiseur
ajoute à l'URL de l'ancre les coordonnées du point où l'utilisateur a cliqué à
l'intérieur de l'image permettant ainsi de sauter à différentes ressources suivant
l'endroit cliqué dans l'image.
|
ALIGN (DECONS.)
| Alignement par rapport au texte environnant. Les valeurs TOP , MIDDLE ,
BOTTOM , alignent l'image par rapport à la ligne de texte environnant. LEFT et
RIGHT alignent l'image contre la marge gauche ou droite permettant au texte de
s'afficher sur plusieurs lignes à côté de l'image.
|
BORDER (DECONS.)
| Epaisseur du bord ajouté autour d'une image si c'est un hyperlien.
|
HSPACE (DECONS.)
| L'espace laissé libre horizontalement autour de l'image.
|
VSPACE (DECONS.)
| L'espace laissé libre verticalement autour de l'image.
|
USEMAP
| L'image est une carte cliquable dite côté client. La valeur est un URL où trouver
un élément MAP (Tableau 12). Cet attribut ne peut être présent que si l'élément
IMG est imbriqué dans un lien A et peut être présent en même temps que l'attribut
ISMAP pour le cas où le visualiseur ne supporte pas les cartes côté client. Le
visualiseur se sert des coordonnées du clic utilisateur dans l'image et des informations
précisées dans l'élément MAP pour déterminer l'hyperlien destination.
|
6.6.2 Figures et cartes réactives (cliquables)
HTML permet de définir des images réactives qui déclenchent des actions différentes suivant
la position activée par l'utilisateur. La plupart du temps activer une zone d'image revient
à cliquer avec la souris à un endroit déterminé ce qui charge un nouveau document. Ce mécanisme
permet de construire des menus graphiques notamment.
On distingue deux modes de fonctionnement de ce mécanisme suivant que la détermination
de l'action à entreprendre en fonction de la position activée se fait sur le serveur ou sur le
client.
Cartes réactives côté serveur. Ce mode de définition de cartes réactives existe depuis
HTML 2.0. Une image IMG
est cliquable si elle comporte l'attribut ismap
(Tableau 11) et est
imbriquée dans un lien <A href=...>
:
<A href="/cgi-bin/imagemap.cgi><IMG src="" alt="[Menu]"></A>
Dans ce cas, quand l'utilisateur clique sur l'image, le client ajoute à l'URL de l'ancre les
coordonnées du clic (voir § 2.3). Le serveur reçoit cet URL étendu, le traite et renvoie au client
le document adéquat suivant les coordonnées du clic. Comme c'est le serveur qui effectue l'analyse
de la requête, on parle d'images cliquables côté serveur ou server-side image maps. Ce
mécanisme est lourd pour le serveur qui est contraint à un traitement supplémentaire pour déterminer
le bon document à renvoyer. Par contre il offre une très grande flexibilité dans cette
détermination en permettant de définir des zones actives de complexité arbitraire.
Cartes réactives côté client. Le mécanisme des cartes cliquables côté client (client-side image
maps) consiste à fournir au client des éléments suffisants pour décider lui-même quel document
récupérer en fonction des coordonnées d'activation. Ainsi le client demande alors directement
le bon document au serveur, allégeant son travail. En pratique on définit des zones à l'intérieur
d'une image auxquelles ont associe individuellement un URL.
Les cartes cliquables côté client son implémentées à travers les éléments MAP
et AREA
décrits
ci-après ainsi que de l'attribut USEMAP
de l'élément IMG
(Tableau 11) qui permettent de
définir des zones actives dans une image.
...
<A href="/cgi-bin/pic"><IMG src="pic.gif" usemap="#myMap" ismap></A>
...
...
<MAP name="myMap">
<AREA shape="RECT" coords="10,10,49,49" href="LSP.html">
<AREA shape="RECT" coords="60,10,99,49" href="activites.html">
<AREA shape="RECT" coords="110,10,149,49" href="equipe.html">
</MAP>
...
Ce mécanisme a l'avantage de fonctionner quand même avec des clients ne supportant pas
les images cliquables côté client puisque la présence de l'attribut ISMAP
assure alors le traitement
côté serveur.
Tableau 12 : Images réactives côté client (MAP
, AREA
)
<MAP>
| Une carte : un ensemble de zones actives à appliquer sur une image.
|
| NAME (OBLIG.)
| Obligatoire. Le nom par lequel la carte peut être référencée dans un lien USEMAP
dans l'élément OBJECT ou IMG (voir Tableau 11).
|
Contient
| AREA
|
|
|
|
|
<AREA>
| Une zone active dans une image menant à un hyperlien particulier. Ne peut être contenu que
dans MAP .
|
| ALT (OBLIG.)
| Texte alternatif de description du contenu de la zone
|
SHAPE
| La forme de la zone : RECT (rectangulaire, défaut), CIRCLE (circulaire), POLY
(polygonale), DEFAULT (identique à RECT ).
|
COORDS
| Coordonnées en pixels de la zone sous forme d'une liste d'entiers. Le nombre de
coordonnées à donner dépend de SHAPE .
|
HREF
| Un URL indiquant l'hyperlien à suivre lors d'un clic dans la zone.
|
NOHREF
| La zone n'est pas active (pas d'hyperlien associé).
|
Note. L'élément OBJECT
offre une alternative pour définir des cartes réactives grâce ? son sttribut
shapes
. Etant d'usage moins répandu, elle n'est pas abordée ici.
6.7 Incrustation générique (OBJECT)
HTML 4.0 définit l'élément OBJECT
afin de permettre l'incrustation d'objets divers (images,
programmes graphiques, animations, portions de documents HTML, etc...) à l'intérieur
d'un document. L'affichage de l'élément OBJECT
est traité de façon un peu particulière par les
visualisateurs. En effet, le contenu de l'élément n'est affiché que si le visualisateur n'a pas été
capable d'afficher l'objet référencé. Ce mécanisme permet d'offrir des alternatives de visualisation
en imbriquant des éléments OBJECT
. Par exemple :
<P> <!-- D'abord essayer l'applet Java-->
<OBJECT title="La Terre vue de l'espace"
classid="http://www.observer.mars/TheEarth.class">
<!-- Sinon essayer la video MPEG -->
<OBJECT data="TheEarth.mpeg" type="application/mpeg">
<!-- Sinon essayer l'image GIF -->
<OBJECT data="TheEarth.gif" type="image/gif">
<!-- Sinon afficher le texte -->
La <STRONG>Terre</STRONG> vue de l'espace.
</OBJECT>
</OBJECT>
</OBJECT>
Déclaration - Instanciation. L'élément OBJECT
offre également un mécanisme par lequel un
objet peut être déclaré puis utilisé à divers endroits d'un même document. Pour cela on donne
à l'élément l'attribut declare
et un identificateur unique à travers l'attribut id
. L'objet peut
ensuite être instancié n'importe où dans le document, notamment au moyen de l'élément A
:
<P><OBJECT declare
id="earth.declaration"
data="TheEarth.mpeg"
type="application/mpeg">
La <STRONG>Terre</STRONG> vue de l'espace.
</OBJECT>
...plus loin dans le document...
<P>Une superbe <A href="#earth.declaration">vue de la Terre !</A>
Passage de paramètres d'initialisation. Le passage de paramètres d'initialisation se fait au
moyen d'éléments PARAM
contenus dans l'élément OBJECT
.
<OBJECT classid="http://www.some.server/clock.class">
<PARAM name="height" value="40" valuetype="data">
<PARAM name="width" value="40" valuetype="data">
Ce visualiseur ne supporte pas le langage Java.
</OBJECT>
Tableau 13 : Incrustation d'objets génériques (OBJECT
, PARAM
)
<OBJECT>
| Un objet incrusté (image, animation, applet, etc...)
|
| DECLARE
| Indique qu'il s'agit d'une simple déclaration de l'objet pour référence ultérieure. L'objet
ne doit pas être affiché à cet endroit.
|
CODEBASE
| URL de base pour CLASSID , DATA , ARCHIVE
|
CLASSID
| Un URL spécifiant un programme pouvant assurer le rendu de l'objet
|
DATA
| Un URL référençant les données de l'objet
|
TYPE
| Le type des données de l'objet (ex: image/jpeg , video/mpeg , etc...)
|
CODETYPE
| Le type de programme référencé par CLASSID
|
ARCHIVE
| Une liste d'URLs d'archives contenant les objets spécifiés par CLASSID et DATA
|
STANDBY
| Un message à afficher durant le chargement de l'objet
|
USEMAP
| Le nom d'un élément MAP définissant le découpage de l'objet en zones réactives
(Tableau 12)
|
<PARAM>
| Un paramètre d'initialisation d'objet
|
| NAME
| Nom du paramètre
|
VALUE
| Valeur du paramètre
|
VALUETYPE
| Le type de valeur contenu dans VALUE : data indique que VALUE contient la valeur
directe à passer à l'objet; ref indique que VALUE contient un URL permettant d'accéder
à la valeur; object indique que VALUE contient une référence d'objet déclaré dans le
document.
|
TYPE
| Le type de la variable, uniquement dans le cas où VALUETYPE vaut ref . (ex:
image/jpeg , video/mpeg , etc...)
|
6.8 Applet (APPLET)
L'élément APPLET
servant à inclure une applet Java dans le document a été remplacé par
l'élément OBJECT
dans HTML 4.0 et son utilisation est donc désormais déconseillée. Java est
un langage de syntaxe proche du C++ qui permet d'écrire des applications graphiques pouvant
s'exécuter sur n'importe quelle plate-forme informatique. Ces applications apparaissent comme
les autres objets incrustés, dans un cadre à l'intérieur du document. On peut ainsi réaliser des
applications graphiques complexes et interactives rendant les pages HTML "vivantes".
Copyright ©1996,1998 EPFL/DI-LSP.