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11 L'Avenir du World Wide Web
Evoquer le succès du World Wide Web est aujourd'hui devenu un lieu commun. Le système
d'information construit sur Internet autour du langage HTML et du protocole HTTP connaît
une expansion fulgurante, preuve de ses qualités et du besoin qu'il représentait. Le
bouillonnement d'idées autour des technologies du World Wide Web et la demande en nouvelles
fonctionnalités sont tels que les normes à peine créées sont déjà dépassées de facto.
Ainsi un certain nombre de questions demeurent ouvertes même si HTML 4.0 apporte des
réponses aux problèmes les plus couramment évoqués par les auteurs :
- les feuilles de style ont réussi le tour de force d'offrir aux auteurs un maximum de contrôle sur la présentation des documents sans sacrifier aux objectifs d'indépendance vis-à-vis du support de visualisation
- l'adoption des mécanismes de scriptage offre une immense liberté dans la création de documents dynamiques, avec, par exemple, la possibilité souvent réclamée de contrôler les données d'un formulaire avant de le soumettre pour traitement
- l'incrustation d'objets génériques garantit l'indépendance du langage vis-à-vis d'inclusions de programmes, images, animations quelconques
Les questions de mise en page ayant ainsi trouvé des solutions satisfaisantes, c'est du côté
du langage HTML même, c'est-à-dire de la description de structure du document, que des limites
apparaissent. En effet, deux problèmes sont aujourd'hui soulevés :
- manque d'extensibilité du langage
- HTML limite la structuration du document aux éléments qu'il offre. Certes des éléments comme
DIV
et SPAN
associés aux attributs class et id sembleraient pouvoir apporter une solution mais ce n'est qu'un pis aller pour masquer le besoin pour l'auteur de pouvoir créer de nouveaux éléments à volonté.
- manque de rigueur au niveau de la syntaxe des documents
- Seule une faible portion des documents que l'on trouve aujourd'hui sur le World Wide Web sont syntaxiquement corrects et passent l'épreuve d'un validateur et ceci pour deux raisons : tout d'abord un immense laxisme de la part des visualiseurs comme Netscape Navigator ou Internet Explorer dont un partie non négligeable du code est consacrée au rattrapage des erreurs commises par l'auteur (étiquettes de fermeture oubliées, éléments croisés, imbrications invalides ou attributs manquants, ...) mais aussi la piètre qualité des outils de génération actuels (convertisseurs depuis les traitements de texte et outils graphiques de composition de pages web) qui pour la plupart ont l'indécence de produire du code HTML grossièrement invalide.
C'est pourquoi, le langage XML (eXtensible Markup Language) [15], sorte de voie intermédiaire
entre HTML et SGML, offrant l'extensibilité du langage et la possibilité pour les
visualiseurs d'être plus stricts dans son interprétation trouve aujourd'hui une telle audience.
Avec XML il devient possible de créer ses propres éléments à volonté tout en leur attribuant une
forme de présentation par un langage de feuilles de style comme CSS2 ou XSL (eXtensible Style
Language). Après un succès aussi spectaculaire les jours du langage HTML seraient-ils donc
comptés?
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